L'Italie dans le piège de l'austérité

Le gouvernement italien ne devrait pas investir, ne pas augmenter les retraites et faire pression sur les salaires. Il devrait gaspiller la propriété de l’État sur les sociétés et négliger les obligations publiques. C'est le programme néo-libéral classique. C'est ce que demande la classe politique en dehors de l'Italie, comme le demandent les fonds spéculatifs et les organismes de financement public tels que le FMI. Ce programme a déjà mis la Grèce à genoux et c'est maintenant au tour de l'Italie.

Les médias, surtout les Allemands, sont zélés. Bien que l'État ne paie que le volume financier pour lequel ses citoyens ont travaillé, les médias répètent constamment le concept de dette comme s'il s'agissait d'un ménage privé. En fait, il s’agit de la baisse du taux de profit, qui ne peut être stoppé que si les salaires sont bas. Cela conduit à l'appauvrissement d'une partie toujours plus importante de la population. Une partie de la classe moyenne devient une fureur, une autre doit craindre pour son existence et craindre la chute dans la classe inférieure. L'appauvrissement et la dépendance vis-à-vis des avantages sociaux conduisent à la dépression et à l'anxiété et à la recherche de solutions individuelles, comme s'il s'agissait d'une dette personnelle.

Les syndicats sont faibles, car celui qui peut encore vendre sa force de travail a en tête l'image des chômeurs et résiste aux revendications salariales.

De cette manière, l'Allemagne, surtout depuis le chancelier de Brioni, a pris les devants. Avec son capital accumulé et avec le soutien du secteur financier et avec l'aide de l'UE, l'Allemagne peut forcer les sudistes à suivre le cours de l'austérité. La Grèce est maintenant au tour de l'Italie et la France est déjà en vue. Cela s'appelait avant l'occupation nazie de la grande économie. Cela a une certaine inévitabilité historique, mais on peut y mettre fin brusquement avec l’effondrement de l’euro.

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